
Chapitre Dix
- Bon, ce n'était pas terrible comme situation, avoue-t-il, se grattant la tête.
- Oui, j'avoue.
- Mais... »
Il semblait gêné. À ce moment, je ne savais pas si je devais être confuse ou autre chose. Il paraissait peu confiant de ce qu'il allait dire. Mais malgré tout, je m'approchais de lui et je me mettais à l'aise, prête à entendre ce qu'il allait dire. Ça lui a pris beaucoup de temps. Il se massait la nuque, croisant son regard ailleurs.
« - Je n'étais que gosse dans le passé. Je ne savais pas comment on pouvait s'attacher à quelqu'un. Et pourtant, j'étais en colère. En tout cas, si maintenant, je les revoyais, je ne les laisserais encore moins te toucher. »
J'étais perplexe. Heureuse, mais à la fois confuse. Ces mots ont su me remonter le moral, mais, je ne savais pas comment réagir face à ça. Je ne savais pas ce qu'il voulait dire par cela. Mais, en tant que meilleur ami, je pense que c'est normal qu'il réagisse comme ça. Mais avec l'embarras qu'il avait, c'est assez contradictoire. D'autant plus, à ce moment, mon c½ur a su manquer un bond. J'ai cru que j'allais fondre. Par cette simple remarque de tendresse. Ça ne voulait rien dire, me disais-je. Mais j'en restais inquiète. Depuis l'incident de l'autre jour, - Enfin, c'était plus un défi -, je n'agis pas parfaitement bien avec lui. Ça ne lui dérangeait pas tant que ça de m'embrasser. Je ne savais pas quoi penser de cette situation gênante. Très gênante. Juste me rappeler de ça, mon c½ur commençait à battre extrêmement. Beaucoup trop. Mes joues commencèrent à s'enflammer. À devenir chaude. Très chaude. Et je sais que, maintenant, elles sont sûrement rosées. Roses d'embarras et de timidité.
« - Je... Merci, essayais-je de dire.
- Est-ce que ça va, demande-t-il. Tu es toute rouge.
- O-Oui, je vais très bien ! Tu veux aller manger une glace ? Tentais-je. Il fait l'une de ces chaleurs.
- Ouais, pourquoi pas. À la fin des cours ?
- Évidemment. Tu penses vraiment que je vais sécher ?
- En effet, tu es bien Lucy. »

« - Bon, on y va ?
- Oui, bégayai-je. Laisse-moi deux secondes.
- Yosh ! S'enjoue-t-il. »
Quel gamin. Je ne m'empêchais pas de glousser un petit rire et rangeai mon téléphone dans la poche de mon sac. Puis, nous sortons de l'établissement. J'aperçu Levy et Gajeel au loin, qui se tenaient la main. Et là, mon fangirlisme commença. ILS SONT TROP MIGNONS. Elle était toute rouge, comme une tomate et lui, il souriait. Je rêve ou il rougissait ? Il rougissait bel et bien. Je lui fis un sourire de loin, dont je ne pense pas qu'elle a vu. Puis, nous continuons notre chemin. Nous nous rendîmes dans un petit marché, pas très loin d'un parc pour se payer des petits pots de glace, accompagné d'une cuillère. Natsu ouvrit la porte. Je pensais qu'il allait passer en premier, mais non. D'un geste lent, il retenait la porte et se plaça sur le côté. Pour me laisser passer. Pour moi ? J'étais attendrie par son geste. C'était la moindre des choses qu'il pouvait faire. Un rictus prit place sur mon visage. Je rentrais, laissant mes cheveux au vent. Nous nous dirigions vers un petit congélateur avec la crème glacée. Nous prenions tous les deux, deux saveurs différentes. À la caisse, la caissière scanna les deux pots et nous donna le prix. Ce n'était pas cher. Je voulais payer, mais Natsu insista. Je ne comprenais pas. Il savait pourtant qu'entre lui et moi, j'étais celle qui avait le plus de l'argent. Je lui chuchotai donc à l'oreille qu'il n'avait pas besoin. Il me dit que ça ne lui dérange pas et qu'il ne veut pas compter sur mon argent pour pouvoir faire des cadeaux. Mignon. Adorable. En temps normal, la personne serait heureuse de ne pas payer, mais lui, c'était bien quelque chose d'autre. J'étais tout de même fâchée, car il était moins riche que moi. Nous nous précipitions sur un cerisier et Natsu s'assoit le premier contre le dos de l'arbre. Et moi, je me place devant lui, portant une jupe sans collant, bras croisés, prête à le gronder.
« - NON, MAIS J'AURAIS TRÈS BIEN PU PAYER, TU SAIS ? Criais-je.
- Lucy, tu sais que, sur cet angle, je peux voir ta culotte ? Évite-t-il la question. »
Pervers.
Mon premier réflexe était d'hoqueter de surprise. Je ne m'attendais pas à une telle répartie. Pas du tout. Je dois malheureusement avouer, qu'il avait raison. Que sur cet angle, il pouvait très bien voir mes sous-vêtements. Pourtant, il ne cherchait pas à regarder. Comme s'il n'était pas attiré par ça. Qu'il ne pensait pas qu'à faire des choses comme ceci de sa vie. C'était un bien grand respect qu'il me donnait, car je pouvais le faire confiance. Il n'était peut-être pas tant pervers qu'il en avait l'air. J'étais embarrassée, mais à la fois contente qu'il n'ait pas jeté un ½il.
Je décide alors de me poser à côté de lui, - Pour m'assurer qu'il ne regarde pas - appuyée sur l'arbre, mangeant ma crème glacée. Le gout de la vanille pénétra sur ma langue et c'était d'un délice. Un délice sucré. J'admirais le paysage qui s'offrait à moi et le peu de feuilles qui tombaient à cause du vent. Ce vent qui faisait flotter mes mèches blondes dans les airs. Ils étaient tellement long qu'ils vagabondaient le visage bronzé de mon compagnon. Et à cet instant, je maudissais l'école. Si je n'en avais pas, j'aurais pu passer toute ma vie avec mon meilleur ami. Celui dont je supporte depuis quelques années, certes, mais qui a toujours été là pour moi. Celui avec qui on ne s'ennuie tout simplement jamais. Pensant à ça, je me retournais vers lui. Je voulais le regarder, voir encore une autre fois son visage. Mais c'est là, que je remarquais, qu'il me regardait. Avec ses yeux tendres. Deux perles rares. Il m'inspectait, comme s'il était content d'être en ma compagnie. Et voilà que je me baignais dans ses yeux sombres, mais tout autant clair. Je sais que ça n'a pas de sens ce que je dis, mais je les compare à la lumière et les ténèbres. Plus sa touche de mystères. Il détourna son regard, inspecta ma glace, clignant des yeux deux fois. Oui, deux fois.
« - Puis-je goûter à ta glace ? M'enfin, s'il n'y a pas de problèmes.
- Qu'est-ce que j'ai en échange, demandais-je, faisant la maligne.
- Un baiser indirect.
- C-Comme si j'en voulais un. »
Je lui tendais la cuillère et il gouta. Une grimace se fit sur son visage et il tira la langue. Vraiment, il n'y avait rien de meilleur que la vanille. Mais lui, c'est le chocolat et rien d'autres. Comme son petit faible. Je repris l'ustensile, rougissant de plus belle. Nous venions de faire un baiser indirect. Au début, je n'y avais pas pensé. Sauf que, maintenant qu'il l'a dit, je perçois l'échange de nourriture différemment. Pourtant, ça n'avait pas vraiment l'air de l'énerver de m'avoir embrassé indirectement. C'est toujours moi qui se préoccupe plus des choses, de toutes manières. Je le vois soudainement, regarder des balançoires et c'est là que je comprends son intention. Il voulait y aller. Il se levait d'un bond vif et énergique et me tendit sa main pour m'aider à me relever. Je lui souriais. Il était vraiment galant aujourd'hui. Je me demandais bien qu'elle mouche l'avait piqué dernièrement. Je tends ma main, à mon tour et je me lève.
« - Avant, j'aimerais te parler de quelque chose. Je crois que c'est important que je te le dise, dit-il, passant sa main dans ses cheveux. »
J'ai manqué un bond. J'avais chaud. Extrêmement chaud et je rougissais de plus belle. Voulait-il se déclarer à moi ? Non, ce serait trop beau pour être vrai. Trop beau qu'il dise qu'il m'aime. Mais je sais que s'il l'avouait. Mon c½ur éclaterait en morceaux. J'aurai des papillons dans le ventre et je serai heureuse qu'il m'aime.
Lucy, tu t'emportes.
Oui, je m'emporte. Oui j'exagère. Oui c'est impossible. Mais les sentiments que j'ai pour lui sont tout simplement indéchiffrables. J'ai l'impression d'être dans une énigme. Entre l'amour et l'amitié. Je le perçois comme un frère. Mais j'ai l'impression que c'est plus. Beaucoup plus que ça. Beaucoup plus que de la fraternité. Je suis confuse, désemparée, mais je me concentre à ce qu'il va dire.
« - J'ai parlé avec Sting, hier, avoue-t-il.
- Et ? J'aurais été contente de ne pas le savoir.
- Je vois bien que tu as tes règles, plaisante-il.
- Bon... Tu disais? »
J'ai l'impression qu'il a fait une bêtise. Et le pire, c'est que ce serait son genre de tout foutre en l'air. D'empirer les choses avec son sang chaud. Il se fâche parfois trop vite pour rien et il est très provocateur. Je l'ai remarqué au fil du temps. Cependant, en le regardant, il n'a pas l'air démangé ou quoi que ce soit. Sauf qu'il ne sait pas que j'ai peur de Sting. Que j'ai peur du fait qu'il vienne encore me voir.
« - Eh bien, il m'a dit qu'il a rencontré une fille. Elle s'appelle Yukino et il ne se sent pas indifférent avec elle.
- Ce qui veut dire qu'il ne ressent plus rien pour moi, demandais-je, moitié heureuse ?
- C'est possible, sourit-il, avec son sourire de trois kilomètres. »
Merci Dieu. Merci ô grand seigneur. Merci de m'avoir libérée de ce monstre. Bien qu'il fût mon ami auparavant, ce n'est que du passé. Submergée par la joie, je sautais dans les bras de Natsu et le serrait aussi fort que je le pouvais. J'étais contente d'avoir une délivrance intérieure. Je sais que ça peut paraître con d'être aussi joyeuse, car un mec ne vous aime peut-être plus. Mais maintenant, je suis libre et je peux m'assurer qu'il ne fera rien de pervers avec moi. Du moins, c'est ce que je souhaite vraiment.
Il enroule lui aussi, ses bras autour de mes hanches et me serre. Je peux sentir son c½ur battre. Je ne suis pas folle. Sa cage thoracique n'arrête pas de rebondir et ça me rend heureuse. Car j'ai l'impression qu'il ressent la même chose que moi. Nous nous séparions de cet enlacement et se dirigions vers les balançoires. Dès que je me pose, un silence pesant se manifeste. J'ai l'impression qu'il essayait d'encore dire quelque chose. Mais que cette fois, c'était bien plus important. Bien plus intéressant comme sujet ou bien plus sensible. Je n'en ai aucune idée. Mais ce qui est sûre, c'est qu'à l'instant, je me sens nerveuse par ce qu'il va dire. Enfin, s'il veut vraiment dire quelque chose, car sinon... Je m'imagine des choses.
« - Lucy... susurre-t-il. Lisanna est morte et tu t'en es rétablie. Mais je ne t'ai jamais demandée pour ton père. Est-ce que... tente-il, est-ce que ça te fait mal ? »
J'avoue que je ne sais que dire. Je n'ai jamais vraiment aimé mon père pour ce qu'il était. Car il me frappait toujours pour tout. Bien que la nouvelle m'a rendue stupéfaite, je ne pense pas que ça m'a pour autant déchirée de l'intérieur. Cependant, il a quand même fait partie de ma vie. Il a su m'héberger, me nourrir, me protéger des choses mauvaises, tandis que maman n'était plus là. Et je dois l'admettre, ceci ne me rend pas colérique envers lui. Je ne me sens pas heureuse de l'avoir perdu. Mais je ne me sens pas triste. C'est un mélange des deux. Une incompréhension. Je n'ai juste jamais saisi le fait qu'il soit décédé. D'autant plus que je ne me suis pas présentée à ses funérailles et je me sens terriblement honteuse. Terriblement mal. Terriblement mauvaise. Je reste sa fille et c'était la moindre des choses que je pouvais faire. Être là, à ses côtés, à faire ce discours que tant d'enfants auraient fait. Mais moi, je n'ai rien préparé de tout cela. Je suis restée chez moi, à me maudir de l'intérieur. Il reste mon père. Une personne qui m'a élevé. Et grâce à lui, je suis ce que je suis, désormais.
« - C'est une bonne question, finis-je pas dire. Je ne me sens pas heureuse, mais pas pour autant dévastée. C'est quand même lui qui m'a élevée, ouais. Sauf que j'ai l'impression de ne pas pour autant avoir vécu un lien fort et incassable avec lui. Non, ça ne me fait pas tant mal que ça.
- Mais ça reste ton père, Lucy...
- Oui, frissonnais-je par l'entente de mon prénom. Mais, même si j'étais triste, je ne ressens pas l'envie de pleurer. »
Il me regardait, ébahit. Ce que je venais de dire venait certainement le sonner. Néanmoins, je savais qu'il n'aimait pas mon père, autant que moi. Il n'avait pas de respect pour lui, mais pourtant, ça ne lui a pas empêché d'essayer d'être aimable avec lui. Il souria en coin et me proposa un défi. Celui de savoir lequel de nous deux pouvaient se rendre le plus loin avec la balançoire. Je n'aime pas ce jeu, car j'ai toujours l'impression que je vais me faire mal. Par contre, je ne veux pas sembler être une poule mouillée à ses côtés, donc j'accepte, avec un grand regret. Nous nous donnons une poussée en même temps, question de s'envoler plus haut dans les airs, pour pouvoir aller plus loin. Il saute en premier, à environ 5 mètres plus loin. Je ne comprenais pas comment il avait pu le faire sans pouvoir se casser la figure. Alors que moi, j'avais peur ne serait-ce que de sauter. J'hésite, bien trop. En continuant de me balancer. C'est là que, je vois qu'il tend ses bras, vers moi, un rictus aux lèvres. Un rictus vraisemblablement magnifique.
« - Juste une chose, Lu', fait attention avec ta jupe. Tu sais, qu'on ne voit pas ta culotte. Ce serait vraiment énervant qu'un autre garçon en profite. »
Serait-il jaloux ? C'est ce que je pensais, mais ce serait trop beau pour être vrai que Natsu soit jaloux. Je rougis fortement par ce qu'il vient de dire. Pourtant, c'est simple et ce n'était qu'un conseil. Je m'arrête et met les bouts entre mes jambes, pour qu'il n'y ait absolument aucune ouverture. Et, lorsque c'est fait, je me donne une poussée avec le siège et m'accroche fermement avec les chaines en métal. Trois. Deux. Un. Je saute. Et je cris. Je cris comme une folle dégénérée. Mes cheveux qui sont en batailles dans les airs et mon regard complètement abasourdi ne me laisse pas sembler confiante. Je cris son nom, car je veux qu'il me rattrape. Remarquant que je ne saute pas loin, il se rapproche sûbitement et tend les bras. Je fais de même et ma chemise blanche de l'école bouge beaucoup trop à cause du vent. J'enroule mes bras contre les siens. Et là, là, je sens le réconfort de son corps. Lorsque je suis en sa présence, je me suis vraiment bénie et protégée. Il me caressait les cheveux d'une manière douce. Si douce. J'ai vraiment eu peur pour rien, mais c'était ça. Erza arriva au loin, avec un regard bien trop heureux à mon goût.
« - Vous êtes bien beaux tous les deux, mais... Regrette-elle. Natsu, puis-je t'emprunter Lucy? Ne t'inquiète pas, je laisse la relation amoureuse que pour vous deux.
- Mais arrête avec ça, rougit-il, se grattant la nuque. Erza a remarqué qu'il avait rougit et semblait surprise. Oui, tu peux la prendre. Vous allez revenir? Demande-t-il, une once d'étincelle dans les yeux.
- Non, on va chez elle, rétorque Erza.
- Bah je peux venir?
- AUCUN HOMME NE VIENT DANS LES CONVERSATIONS DE FILLES, crie-t-elle.
- O-Okkkk.... »
Erza me prit le bras doucement et commença à avancer. S'éloignant de Natsu, je lui fis un signe de main, qu'il n'hésita pas à me rendre.

Après avoir terminé nos devoirs, Erza me demande de m'assoir, car elle aimerait vraiment me parler de quelque chose. Quelque chose d'important - Selon elle -.
« - L'autre jour, Jellal est venu m'écrire en un paragraphe ce qu'il ressentait pour moi. Il disait qu'il m'aimait et que, il n'en était pas capable de l'avouer en vraie vie. J'étais réellement heureuse de savoir qu'il m'aimait, car je n'étais pas indifférente. Je voulais vraiment que quelqu'un m'aime pour qui je suis et la personne dont je voulais le plus était belle et bien Jellal er personne d'autre. Cependant, j'étais sous le choc que je ne savais pas quoi dire. »
Elle me montra les conversations et elle avait raison. Jellal était vraiment mignon. Je pleurais de joie tellement qu'ils étaient jolis ensemble, et là, un nouveau couple est à Canon. Je me croyais comme Mirajane à ce moment même, mais je m'en moquais. Elle ne semblait pas heureuse pourtant et je ne sais pas pourquoi. J'avais remarqué qu'elle n'a pas répondu à ses messages et je pensais avoir compris le puzzle.
« - Tu ne lui as pas répondu, pas vrai, soupirais-je.
- C'est... Exactement ça. Affirme-t-elle, baissant la tête.
- Et que s'est-il passé ensuite?
- Vu que je ne lui ai pas répondu, le lendemain, je suis allée le voir et il m'a clairement dit d'oublier. Que je ne ressentais certainement pas la même chose que lui et que ce n'était pas grave. Qu'il comprendrait. Mais non, je l'aime vraiment. Sauf que je n'ai pas pu lui dire. Il pense que je l'ai mis dans ma Friendzone*.
- MAIS TU ES CONNE OU QUOI, hurlais-je. ALLEZ, VA LE VOIR.
- T'as sans doute raison. Je suis une conne finie. Mais avant, c'est quoi qui se passe entre Natsu et toi? »
- C'est... Exactement ça. Affirme-t-elle, baissant la tête.
- Et que s'est-il passé ensuite?
- Vu que je ne lui ai pas répondu, le lendemain, je suis allée le voir et il m'a clairement dit d'oublier. Que je ne ressentais certainement pas la même chose que lui et que ce n'était pas grave. Qu'il comprendrait. Mais non, je l'aime vraiment. Sauf que je n'ai pas pu lui dire. Il pense que je l'ai mis dans ma Friendzone*.
- MAIS TU ES CONNE OU QUOI, hurlais-je. ALLEZ, VA LE VOIR.
- T'as sans doute raison. Je suis une conne finie. Mais avant, c'est quoi qui se passe entre Natsu et toi? »
Rien ? Enfin je croyais. Je ne savais pas. Peut-être qu'il ne se passait rien pour lui, mais moi c'était le cas. Je ne le percevais plus en tant que meilleur ami, je dirais. Mais c'était indescriptible ce que je ressentais vraiment. Je n'arrivais même pas moi-même à mettre la main sur la clé de la vérité, et ça me démangeait. Je ne sais pas ce qu'est le vrai amour et, je ne sais pas si les sentiments que j'aie pour lui signifiaient l'amour.
« Je ne le sais pas vraiment, avouais-je.
- Je peux te poser des questions, si tu veux.
- Ah non, s'il te plait. Car je sais comme dans tous les films, ça finira du genre que la fille se rend compte qu'elle l'aime.
- Si tu ne l'aimes pas, pourquoi es-tu autant complexé à l'idée d'essayer? »
- Je peux te poser des questions, si tu veux.
- Ah non, s'il te plait. Car je sais comme dans tous les films, ça finira du genre que la fille se rend compte qu'elle l'aime.
- Si tu ne l'aimes pas, pourquoi es-tu autant complexé à l'idée d'essayer? »
Je restai bouche-bée par les paroles d'Erza. D'un côté, elle n'avait pas tord. Si je ne l'aimais vraiment pas, je n'aurais pas peur d'essayer, car je serai confiante en moi, sachant que je n'éprouvais absolument rien pour moi. Mais là, j'hésite, comme si j'allais être gênée de savoir vraiment. Tout va vite dans ma tête. Peut-être que je ne voulais rien qu'un copain. Mais non. Je ne veux pas l'aimer. Je ne veux pas aimer mon meilleur ami. Il est bien supérieur que moi.
« - Parce que si je l'aimais vraiment, je m'en voudrais. Je ne suis pas assez bien pour lui. Il est trop bien pour moi et je sais qu'il ne fera que s'ennuyer avec ma présence. D'autant plus que je ne sais pas ce que je ressens. Je pense que ce n'est que de l'amour fraternel.
- Ou que tes sentiments ne font que croitre.
- C'est... Possible, oui. Mais je ne veux pas. »
- Ou que tes sentiments ne font que croitre.
- C'est... Possible, oui. Mais je ne veux pas. »
Elle me regardait, incrédule. C'était clair qu'elle ne comprenait pas pourquoi je refusais. Vous voyez, Natsu est parfait, protecteur, toujours là pour les autres. Il a les qualités du parfait petit-ami. Je n'étais pas contre à l'idée de l'aimer. Je n'y étais pas conte. Bien au contraire. Je l'aimais bien. Mais peut-être juste comme un frère. Ou comme une personne avec laquelle j'aime passé mon tiers temps. Cependant, lorsqu'il a voulu m'embrasser quand il était saoul... Je n'ai pas bougé. Ma conscience voulait que je reste. Je voulais savoir à quoi cela donnerait de toucher ses lèvres. Quels goûts auraient-elles. Mais, je ne veux pas risquer de me prendre en relation avec mon meilleur ami. Je ne veux pas risquer le fait de briser cette amitié que nous avions eu, et encore aujourd'hui. Je l'avais laissé faire cette soirée - Je l'avais laissé m'embrasser - , mais il a pourtant percuté le sol, et à ce moment, une mine de déception avait apparue sur mon visage. Qu'il touche mes cheveux, qu'il trouve qu'ils sentent bons. Ça m'a rendu heureuse. Mais quelque chose me chiffone.
« - Quel effet tu penses que l'alcool peut faire?
- L'alcool peut parfois nous faire dire la vérité.
- Qu'est-ce que tu insinues? tranchais-je, perplexe.
- Que ce qu'on ressent arrive à sortir. »
- L'alcool peut parfois nous faire dire la vérité.
- Qu'est-ce que tu insinues? tranchais-je, perplexe.
- Que ce qu'on ressent arrive à sortir. »
J'ai souvent entendu cette réplique partout, mais pourtant, je n'y croyais pas. Je voyais bien dans les yeux d'Erza qu'elle ne savait pas où je voulais en venir, et je comprenais tout à fait son interrogation. Si il voulait vraiment m'embrasser, c'était sous l'effet de l'alcool, ou la boisson l'a rendu courageux de le faire, cette fois? C'est ce que je me demandais, vraiment. Quelques secondes, elle se leva, et, enfila son manteau. C'est là que je compris qu'elle allait rentrer chez elle. Elle allait parler à Jellal sûrement. Pour m'assurer que c'était vraiment ça, je plissai mes sourcils et, elle souriait, hochant la tête. Oui, elle allait le faire. Voilà que j'étais soulagée. Elle me dit un au revoir, et quitta la pièce. Et moi, je pris mon livre, et continua de le lire.

Il était certainement rendu un peu tard, je n'en avais aucune idée. Mais, j'étais chez moi et lisait toujours ce livre - Comme d'habitude -. Plus je lisais, et plus je m'intéressais à la littérature, même si j'en étais déjà fan auparavant et encore à ce jour. Soit que je lisais sur Wattpad, soit que je lisais des livres que je commandais par le naviguateur. Et cette fois, je lisais la série de livre AFTER d'Anna Todd. Elle a fait ses débuts sur Wattpad, et maintenant qu'elle est une vraie écrivaine. Dommage que ce n'est pas n'importe qui qui peut connaitre le succès. J'aimerais bien créer une histoire, qui tient la route, et qu'en plus, je ressens l'envie de la continuer. Mais je ne suis pas encore assez bonne pour ça, je crois.
Toc. Toc. Toc.
J'entends quelque chose cogner contre la porte de mon balcon. Je me demandais qui ça pouvait bien être à cette heure-ci. Et lorsque je détourne mes yeux vers la porte vitrée, je vois une silhouette bien familière. Une que je connais très bien. Une silhouette accompagnée d'une chevelure rose, comme les cerisiers au parc. Sa carrure tout aussi magnifique que sa personnalité. C'était Natsu. Il se tenait droit devant cette porte. Je sautai donc lui ouvrir la porte, et je remarque que ses souliers étaient vraiment sals. Ils étaient blancs, certes, mais d'une propreté dégoûtante. Je lui questionne donc sur ça, et il me dit que ce n'est qu'une vieille paire de soulier, rien de plus. Et je le croyais. Mais il me dit qu'il blague et qu'en fait, il s'est battu avec Sting. Pour une raison que j'ignore. Il m'avait bien dit tout à l'heure que tout allait pour le mieux, qu'il s'est trouvé une nouvelle fréquentation et ça me semblait parfais. Mais non, Natsu avait ramené ses pattes. Mais je compris pourquoi. Le maitre de Sabertooth était toujours fâché et avait envoyé Sting venir me voir. Et mon meilleur, lui, m'a protégée de ce qu'il allait faire. J'étais attendrie, oui, mais effrayée. Sting reviendra certainement en force, ce que je ne voulais pas. Mais d'une autre part, je m'y en attendais que le maitre ait fait ça. J'arrivais pour rentrer, mais Natsu me demanda de rester sur le balcon, ce que j'acceptai sur le champ. Par contre, vu qu'il faisait nuit, je me retournais vers mon cadran et je remarquai qu'il était vingt-deux heures passés.
« - Tu ne devrais pas rentrer ?
- Non, ça va. Je voulais rester avec toi. »
- Non, ça va. Je voulais rester avec toi. »
Mon coeur éclata en morceau. J'étais si heureuse, qu'il voulait rester avec moi, qu'il voulait que je reste avec lui, qu'il voulait que l'on soit ensemble. D'une autre part, j'étais pensive. Car le fait qu'il a dit qu'il voulait rester avec moi m'a rendu joyeuse, et je le répète. Soudain, Natsu, les joues légèrement roses, passe une main dans ses cheveux et les laisse tomber par derrière. À quoi jouait-il en me mettant dans tous ses états. Qu'est-ce qu'il cherchait à la fin. Il respire, et dit :
« - Je peux essayer quelque chose?
- Oui? Acceptais-je, hésitante. »
- Oui? Acceptais-je, hésitante. »
D'un mouvement incertain, il pose sa main sur ma joue. Sur ma joue droite. SUR MA JOUE! Et il la caressait. C'était si agréable que je ne m'en lasserais certainement jamais. Sa paume de main est douce au toucher, comme celle d'une peau de bébé. Je me crois perdu dans ses deux jolis yeux émeraudes. Comme s'il allait m'engouffrer avec lui. Il se rapprochait, de plus en plus. Au moment, je pensais vraiment qu'il allait m'embrasser, et, c'est pour ça, que je le laissais faire. Car je voulais vraiment savoir ce que ses lèvres gouteraient. J'étais même surprise de moi-même, mais je m'en foutais. Je voulais juste qu'il plaque ses lèvres, et c'était tout. Je fermais mes yeux, attendant ce baiser que je désirais.
Dringgggg.
Mais le téléphone sonna et on sursauta, tous les deux, en même temps. Il y eut un déclic, et, on se sépara. Par malchance. Pourquoi ce stupide téléphone a dû sonner ? Nous y étions presque. PRESQUE, MERDE! Je maudissais la personne qui allait m'appeler. Natsu lâcha toute emprise de mon corps et me regarda, se demandant si j'allais répondre. Mais je fis un signe négatif de la tête. Il allait descendre du balcon, sans que je ne puisse rien dire. Mais, j'allais le retenir, sauf que je savais qu'il était beaucoup plus fort et que ça ne servait strictement à rien. Je déposai une main sur la sienne et il arrêta tout mouvement. Mes yeux étaient inquiets. Je voulais savoir ce qu'il avait en tête. Je voulais vraiment le savoir. Mais, le connaissant, je savais qu'il allait tout garder en lui. Comme d'habitude. Car il trouve que ça ne sert à rien de partager ce qu'il ressent, ou même ses problèmes.
« - Je vais bien, Lucy. Soupire-t-il, descendant de l'arbre.
- NON! Attends, essayais-je de lui dire. »
- NON! Attends, essayais-je de lui dire. »
Mais en vain, il ne s'était même pas retourné pour entendre ce que j'allais dire. Il ne l'a pas fait. Et ça m'a blessé. Car je voulais vraiment qu'il reste. Oui, je savais que j'étais égoïste, mais je le voulais vraiment. Je voulais vraiment qu'il dort avec moi, comme avant. Mais il est parti. J'allai me recoucher, dans mon lit, maudissant cette vie. Que rien n'était facile. Et pourtant, c'était vraiment le cas. Les choses qu'on dit sont beaucoup plus faciles à dire qu'à faire. Je voulais m'endormir, mais trop de questions se bousculaient dans ma tête. Et ces questions étaient tous destinées à Natsu.
